Luvwahraan

Vilain ours fainéant, mangeur d’enfant et violeur d’arbres, le Luvwahraan polue 10l/100, pisse l’huile partout et fait peur aux vieilles dames, en plus de faire du bruit en ville, en campagne, dans les champs et aussi dans les rivières, quand elles traversent la route (faut dire qu’une rivière qui te pique la prio, il y a de quoi râler quand on n’a pas un trail être content de vivre et cabrer de joie).

Il aime les trucs qui se mangent, ceux qui se boulottent, et les machins qui se machouillent, mais également les motos moches qui puent et consomment une citerne par plein.

Fort content de ses trails − même de ceux qui ne roulent pas − il rêve pourtant secrètement d’un 750 rose/noir haut perché, trois pattes deux temps injection quasi-VTEC turbo compressé, avec lequel il pourrait aller chercher le pain le dimanche matin, et vider son compte en même temps que son réservoir le reste du temps. Sinon en vrai il s’en tape, c’est souvent juste un moyen de transport.

D’un naturel naturel et de nature à dénaturer, il sait être appréciable quand on a compris comment l’apprécier ou le supporter, et raconter des conneries, au grand malheur de ceux qui ont des oreilles pour l’entendre, voir le lire pour les plus malchanceux.

Rarement croisable tant sa solide solitude scelle sa suspecte société mono-motarde à manies-mots pour manants, et non pas Magny-Court pour maman, il demeure que si cela arrive mieux vaut ne pas s’arrêter, sa politesse n’ayant d’égal que sa profonde aspiration à poireauter sur la route ; et en plus il sent pas bon.

Fin.